vendredi 20 mars 2009

Un jour d'aout, Paris, Boulevard Saint Michel et ses petites rues.
Un fille, ses écouteurs, un regard distrait, pour le ciel, les gens et les murs.
Un grondement, qu'elle n'entends pas, un craquement, des gouttes.
L'orage éclate.
Plein été.
Le monde court autour d'elle, pas de parapluie, une errance sous la pluie.
Un recoin, abrité, en un pas, elle y est, moins a l'abri que sous une goutière.
Elle baisse les yeux, accroupie,  attends, les ferme, attends encore, n'attends rien.
Plus aucune goutte ne tombe sur sa tête, elle ouvre les yeux,  Lui.
Elle se relève, Lui, ce parapluie, son sourire, ses boucles brunes, ses yeux.
Ils rient, ses yeux, bleus et profonds, aucun mot, le silence, le silence et la pluie.
Une éternité, deux regards, pas un mouvement, rien, rien que la pluie et eux.
Un éclair, deux yeux bleus s'illuminent, un sourire blanc, un éclair.
Deux lèvres.
Une seconde.
Des heures.
Un frisson.
Elle abandonne.
Il la regarde, se tait, pense, et se ravise.
"C'est dommage, tu as des yeux magnifiques, ne les ferme plus jamais."
Un dernier sourire, une saveur sucrée sur ses lèvres, elle le regarde.
Un dernier signe, elle ferme les yeux, il n'est plus là.
La pluie a cessé.


C'est loin tout ça.
Et ce goût sucré est toujours là.
Paris est magnifique.
Je n'ai jamais su ton nom.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est magnifique.
*Larmes aux yeux*

Anonyme a dit…

Tiens, je suis encore dans les moments qui comptent.
C'est pas banal.

T'as du oublier de me supprimer sur picasa. Quand on aura fait tous les médias tu seras sure que je disparaitrait vraiment.

Pauvre naïve.

dunnesse.